La commune de Hourtin est présente autour de la Berle de Lupian, un cours d’eau qui se déversait dans une baie ouverte sur l’océan durant le Moyen-Âge. Cette baie accueillait un port et une ville nommée Luzerne ou Louvergne. Or, la fermeture progressive de la baie par les sables a engendré l’engloutissement de la ville. La population s’est déplacée sur les bords du « lac doux de Médoc » ou « lac de Cartignac », et les cartographes du 17ème siècle ont indiqué l’Estang ou Sainte-Hélène au nord de Cartignac. Les cartes du 18ème siècle montrent un autre Sainte-Hélène au sud de la commune, et les communes de Berre (actuel Lachanau), Hourtin et Cartignac. La ville de Sainte-Hélène a elle-même disparu à cause des eaux en 1628, ce qui a permis l’apparition de Hourtin plus au nord.
En 1921, le conseil municipal a voté pour le prolongement de la route de Contaut jusqu’à la mer. L’année d’après, la commune a effectué une demande de concession dans la forêt domaniale. Les travaux pour empierrer le chemin de Contaut jusqu’à la mer ont été faits en 1925, et en 1927, la commune a fait la demande d’un échange de terrain avec l’État pour concevoir la concession des Genêts. Le nom Hourtin-Plage a été pris en 1935, avec la vente de 192 parcelles en 1937 et la conception de 18 habitations en 1938. Le camping de la Côte d’Argent a ouvert ses portes en 1965 afin d’offrir une réponse à la demande touristique de plus en plus conséquente.
Le hameau de Lachanau a une histoire spécifique. En effet, le conseil municipal a permis en 1956 douze familles bordelaises à procéder à la location de terrains d’une surface de 150 m² afin d’y façonner des structures précaires et démontables. Les baux étaient résiliables tous les ans. C’est seulement en 1989 que la mairie a pris la décision de vendre les parcelles aux locataires.
La commune de Hourtin est réputée pour avoir accueilli le Centre de Formation Maritime (CFM), présent sur les bords du grand lac à Contaut. Ce dernier a été façonné entre 1925 et 1939. Il devait recevoir des hydravions et a été changé en centre de formation pour les appelés de la marine nationale. Ce dernier a reçu jusqu’à 1 800 marins apprentis tous les mois et possédait près de 600 cadres permanents sur une surface de 27 hectares et 70 000 mètres carrés de bâti.
À la suite de la suspension du service militaire en 2000, la base militaire a fermé ses portes. En 1999, la Fédération française de rugby avait souhaité y concevoir le « Clairefontaine » du rugby pour au final y renoncer. Même si des projets de reconversion touristique ont eu lieu comme un complexe hôtelier et une base nautique, le CFM a été délaissé depuis la fermeture de la base en 2000. Malgré son rachat par un promoteur belge, le projet ne s’est pas finalisé à cause d’un recours effectué par deux associations de défense de l’environnement en 2009, qui a débouché sur l’annulation de la conception du port.